Nicolas Sarkozy : "Rama Yade a du mal à s'insérer dans une équipe"

Publié le par vitalp

Rama Yade, la femme politique préférée des Français est la cible des critiquesDepuis plusieurs jours, Rama Yade est la cible des critiques de la majorité UMP. Dimanche c'est Nadine Morano qui avait déclaré que Rama Yade devait rentrer dans le rang ou quitter le gouvernement reprenant à son compte la fameuse formule de Jean-Pierre Chevènement, "un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne".

Dans une interview au journal Le Monde, François Fillon qui "recadrait" la majorité UMP est revenu sur le cas Rama Yade, déclarant : "Lorsque l'on est secrétaire d'Etat, on est sous l'autorité d'un ministre. C'est contraignant, mais c'est la règle du jeu. On ne peut pas être au gouvernement et en opposition avec la ligne du gouvernement. Les membres du gouvernement sont porteurs de l'intérêt général, pas seulement des intérêts qui s'expriment auprès de leur ministère."

Le premier ministre avait déjà déclaré mardi lors d'une rencontre avec le groupe UMP à l'assemblée nationale : "La secrétaire d'État chargée des Sports a manqué à la solidarité gouvernementale. Je le lui ai dit. Il faut en tirer les conséquences." Selon le site internet du journal "Le Point", ces propos ont été confirmés par l'entourage du premier ministre. Ce qui signifie que le propos, tenu devant 200 députés, n'est pas anodin.

D'autant que l'Elysée a annoncé ce jeudi qu'il y aurait un remaniement ministériel à la suite des élections régionales de mars 2010, et que Nicolas Sarkozy a critiqué sa secrétaire d'Etat aux sports. Selon le président français, Rama Yade a été retirée du ministère des Affaires étrangères, où elle était secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, "parce qu'elle ne se supportait plus avec Bernard Kouchner" (...) Maintenant, c'est la bagarre avec Roselyne Bachelot. Il y a des moments où il faut travailler en équipe ou alors ce n'est pas possible (...) C'est une affaire sérieuse, le gouvernement de la France, ce n'est pas une affaire de caprice".

Bref toute une série de propos qui ne présagent rien de bon pour la secrétaire d'Etat aux sports qui peut compter sur les doigts d'une seule main le nombre les membres de la majorité ou du gouvernement prêts à la défendre. Même si Roselyne Bachelot, sa ministre de tutelle, dit vouloir jouer les "grandes soeurs". S'exprimant sur RTL, elle a ainsi déclaré que l'incident (sur la réforme de certains avantages fiscaux des sportifs) avec Rama Yade était clos ajoutant :

"Je me considère plutôt comme une grande sœur (...) et je suis là pour l'aider, pas pour la mettre en difficulté. Dans une équipe gouvernementale il faut jouer collectif. Je lui dis avec beaucoup d'amitié, de gentillesse et en me comportant comme une grande sœur".
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